God’s Legacy

God’s Legacy

Présentation du projet

God’s Legacy est un projet de livre dont vous êtes le héros prenant place dans l’Égypte antique, plus précisément à l’époque de Ptolémée 1er.

On y incarne un antihéros nationaliste, autrefois Haut-Prêtre d’Alexandrie fanatique des anciens dieux. Celui-ci est prêt à tout pour bouter les grecs, qui l’ont exilé dans le désert au début de l’histoire, hors de l’Égypte.

Pour cela il devra raviver le culte des dieux égyptiens originels, peu à peu oubliés au profit du culte unique de Serapis. De ses choix découleront ses pouvoirs divins, jusqu’à qu’il devienne assez puissant pour marcher sur Alexandrie et reprendre la place qui lui revient de droit.

Le système de jeu repose sur un système de dévotion aux dieux égyptiens suivants : Sekhmet, Ra, Thot, Anubis et Seth. Que ce soit l’avancée ou les combats, tout sera résolu en fonction de si le joueur possède ou non les compétences nécessaires, compétences qui seront attribuées par les dieux selon leur dévotion.

Ces points de dévotions s’obtiennent en agissant selon la philosophie d’un dieu mais peuvent aussi se perdre dans le cas contraire. En plus d’être au coeur du jeu via les compétences, la dévotion va également guider vos choix selon une philosophie particulière.

Gods Legacy

On vous demandera parfois de noter un hiéroglyphe sur votre feuille d’aventure. Un hiéroglyphe enregistre une décision qui aura des conséquences plus tard dans l’aventure. Vos décisions seules influencent votre destin, il n’y a pas de place pour le hasard, aucun lancer de dés ne sera demandé, même pour les combats.

Certains dieux anciens vont-ils être oubliés ? Allez vous réussir à raviver l’intégralité de leur cultes durant votre aventure ?
De votre vengeance dépendra le futur d’Alexandrie et du reste de l’Égypte.

Introduction

Vous faites les cents pas dans le grand temple, l’esprit tourmenté par les accablantes nouvelles que vous avez reçu via cette missive de malheur que vous tenez dans votre poing toujours crispé. Dehors le soleil se couche sur une ville plus silencieuse quelle ne le fut jamais. Les autres prêtres ont quitté les lieux, tournant le dos aux préceptes auxquels ils ont voués leurs vies. Encadrant votre déambulation, les grandioses statues des dieux vous surplombent de toutes leurs hauteurs et semblent juger chacun de vos pas. Leurs regards pèsent sur vous comme si ils attendaient quelque chose. Vous n’arrivez pas à vous sortir de l’esprit ce que vous avez lu.

Serapis.

Cette abomination païenne semble plus importante que jamais et ses supposés disciples tourmentent le nord avec leur croyance impie, ne jurant que par cette idole nouvelle, honnissant tous ceux qui, à leur cause, refusent de se rallier. Il vous faut organiser une offensive contre la plus grande menace religieuse qui n’ait jamais ébranlée le pays. Jamais pareille injure ne fut faite à l’encontre de la grande Egypte.

Le silence est plus pesant que jamais lorsque, dans un ébranlant fracas, les gigantesques portes du temple s’ouvrent dans un craquement venu tout droit d’outre-tombe. Vous faites volte-face, abasourdi. Alors que la poussière retombe, vous discernez un bélier d’une taille démesurée, encadré par les deux battants de portes qui gisent dés lors sur le sol. De part et d’autre de ce dernier jaillissent des centaines de soldats cuirassés qui vous cernent de toutes parts, décrivant un infranchissable périmètre. Lorsque le calme revient enfin, un homme, qui vous toise d’une tête et demie, s’avance à travers le temple. Sa cape claque sur ses talons, il est chichement vêtu d’un simple pagne, de sandales de soldat et d’un collier qui, alors que le soleil décline, brille toujours de mille feux.

Son pas assuré ne s’arrête qu’une fois arrivé à votre hauteur. Son ombre vous recouvre, mais vous pouvez distinguer son visage inexpressif, comme taillé à la serpe, où passe subrepticement une expression de puissance et de satisfaction. Avant que vous n’ayez le temps de parler, il prend la parole d’une voix puissante et caverneuse :

« Le temps des fausses idoles a enfin atteint son terme. Je ne saurais souffrir plus longtemps de la vue de ces statues impies qui bafouent la seule véritable croyance. SERAPIS est le seul dieu dont l’Egypte ait besoin ! »

Sa voix résonne d’un puissant écho dans tout le temple. Alors que le silence venait à peine de s’installer et que le temps semblait s’étirer devant votre inaction, un nouveau contingent de gardes, armés de cordes et de grappins, entre en direction des statues disposées tout autour de l’immense lieu de culte. Avec une vitesse impressionnante, ils entreprennent alors de mettre à bas les grandioses statues qui s’écroulent sur le sol dans un vacarme assourdissant. Chaque explosion de pierre semble se répercuter en vous, ils ne détruisent pas de simples objets, ils essayent de détruire tout ce en quoi vous croyez.

Vous étouffez un hurlement de rage et aussitôt celui qui a osé violer le séant de cet endroit sacré vous saisit à la gorge avec une poigne si ferme qu’il en est impossible de s’en dégager, vous soulevant peu à peu du sol. Sans vous adresser une parole, il ordonne alors à ses gardes :

« Emmenez ce païen là où se trouve sa place. Qu’il meure et pourrisse loin de notre monde, qu’il soit condamné à errer dans le désert et que jamais plus son chemin ne croise le mien. »

Il vous jette en arrière avec une facilité déconcertante et deux soldats en profitent pour vous maitriser, vous tentez de vous libérer de leurs poignes mais un coup de poing d’une violence inouïe vous fait perdre toutes vos forces. Votre vision se trouble mais vous rassemblez le peu de conscience qu’il vous reste pour fixer d’un regard farouche votre bourreau et graver son visage dans votre esprit. Celui-ci affiche un rictus satisfait et ce sera la dernière chose dont vous vous souviendrez avant de sombrer dans les ténèbres.

Après un sommeil qui vous a semblé durer des siècles, vous sentez une surface poussiéreuse et brulante vous dévorer le visage. Vous tentez d’ouvrir les yeux, aveuglé par la lumière du soleil, pour distinguer les alentours. Autour de vous du sable à perte de vue, chauffé à blanc par un soleil de plomb. Ils vous ont donc condamné à l’exil, vous, le grand prêtre d’Alexandrie ! Vous réprimez des larmes de rage et finissez de vous relever en époussetant vos haillons. Cela s’annonce mal, vous savez très bien que cette forme d’exil est une mise à mort déguisée, il vous faudrait un miracle pour réussir à sortir de ce désert vivant sans eau ni vivres. C’est avec le spectre de la mort planant sur vos épaules que vous décidez tout de même de vous mettre en route après une prière symbolique envers vos dieux.

Les heures passent et la chaleur étouffante vous sape vos forces à une vitesse vertigineuse, vous êtes pris de vertiges à intervalles réguliers mais vous continuez à avancer mettant un pied devant l’autre à la seule force de votre ténacité. Arrivé au sommet d’une dune de sable surplombant toutes les autres, vous fixez l’horizon avec le maigre espoir de distinguer une ville ou un coin de verdure pour vous arracher, ne serait-ce que quelques minutes, à la cruelle morsure du soleil. Du sable, rien que du sable à perte de vue. Perdant espoir, vos jambes flageolent sous votre poids et un coup de vent vous fait dégringoler la dune jusqu’en bas où vous atterrissez avec lourdeur face contre terre. Vous serrez le poing en amassant quelques grains de sables avant de les relâcher, vidé de toutes vos forces. Tout votre corps est au supplice et vous ne pouvez plus faire un pas de plus, votre heure semble venue et vous accordez une dernière prière à vos dieux en implorant leurs pardon pour avoir failli à votre mission.

Soudain vous avez la sensation que votre tête semble se fendre en deux de douleur, vous arrachant un cri à peine humain. Autour de vous une immense tempête de sable prend forme, vous entourant de toutes parts, percluse d’éclairs. Devant vous se dresse dans des proportions impensables vos idoles sacrées, Anubis, Sekhmet, Thot et Râ vous encerclent et vous dominent d’une hauteur vertigineuse. D’une voix aux sonorités indescriptibles, ils s’adressent à vous. Ils vous somment de regagner ce qui a été perdu, de retourner là d’où l’on vous a banni et de venger les seuls véritables dieux d’Egypte.

La douleur cesse tandis que la tempête redouble de puissance. Tous s’en vont alors. Des hauteurs du ciel, une main noire aux doigts griffus s’avance vers vous. Tétanisé par la peur et la fatigue vous ne pouvez qu’être spectateur de cet effroyable spectacle. Une ombre fugace passe tout autour de vous, se mouvant dans le sable en pleine tourmente. Vous avez le temps de reconnaître la figure maudite du dieu du désert et des damnés, avant que la main de Seth ne vous empoigne et que vous perdiez à nouveau connaissance. Quelques heures plus tard, vous reprenez vos esprits, et alors que vous vous relevez avec peine, vous apercevez au loin une oasis ! Fruit de votre délire ou concrétisation d’un miracle, vous dirigez vos pas vers votre seul salut, ruminant ce qu’il venait de ce passer.

à suivre …